Un mouvement d’humeur pacifique a été observé à la gare routière de l’Ouest, située sur la Route nationale n°1, où les gérants de boutiques demandent une baisse des loyers mensuels, actuellement fixés à 50 000 F CFA. Face à la morosité du marché, ces commerçants lancent un cri de cœur aux autorités en charge de la gestion de la gare.

C’est la lassitude mêlée à l’inquiétude qui se lisait ce jour-là sur les visages des commerçants de la gare routière de Boulmiougou. Tous sont propriétaires de boutiques à l’intérieur de cette infrastructure moderne, ouverte en décembre 2022. Mais aujourd’hui, ils craignent de voir leurs locaux fermés, en raison d’arriérés de loyer qui, selon Honoré Kabré, secrétaire général de l’ONACOMBE, s’élèvent à plus d’un million de francs CFA.
Malgré plusieurs démarches engagées pour obtenir une réduction du coût de location, les commerçants affirment n’avoir reçu aucune suite favorable. Selon Honoré Kabré, les difficultés que rencontrent les locataires sont bien réelles, mais les exigences contractuelles demeurent inchangées.
Le problème serait lié à la faible attractivité de la gare. « L’intérieur est presque désert. Les cars stationnent à l’extérieur, aux abords de la RN1, où le trafic est plus important. Résultat : les passagers se font rares dans l’enceinte de la gare », explique M. Kabré. Une situation qui affecte directement l’activité des commerçants installés à l’intérieur.
Lancé en 2019, le projet de construction de la gare avait entraîné le déguerpissement de plusieurs commerçants, qui avaient par la suite réintégré les lieux après l’ouverture officielle, le 22 décembre 2022. Depuis, nombre d’entre eux peinent à rentabiliser leurs activités.
Face à cette conjoncture difficile, ils souhaitent que le loyer mensuel soit revu à la baisse, à hauteur de 12 500 F CFA, un montant qu’ils estiment plus réaliste au regard du contexte économique actuel.

























